Vanuatu 2010: 9) Port-Vila
Pour nos deux derniers jours au Vanuatu, nous avons re-parcouru la capitale Port-Vila… et son incroyable marché… on s’en lasse pas, on y prend tous nos repas !
En venant de Calédonie, les prix des produits présents à ce marché sont une véritable offense… ou alors le juste prix des choses si il y en a un ! C’est vrai que quand on voit les tarots (base de l’alimentation locale) à près de 800cfp le kilo (6.5euros) au marché de Nouméa et le kilo de riz à 100cfp on se dit qu’il y a un truc qui va pas… pour ça le marché de Port-Vila fait du bien…par contre le retour au marché de Nouméa a été une vraie souffrance pour nous, voir presque du dégout !
“Oh t’as vu les avocats à 50 vatus l’unité” (0.40 euros; et pis pas l’avocat du mexique gros comme une pomme, non, l’avocat du pacifique plutôt comme un pamplemousse) – ooh t’as vu 100 vatus les deux kilos de pomme-liane…” ooh t’as vu les …. etc…. - “Ooh t’as vus les cacahuètes à 30 vatus, alors qu’en Calédonie on se tape des cahuètes américaines dégeu à 500 cfp la boite….’
Bref… pour se calmer on a été au National Museum… vraiment sympa, petit, mais riche…
Un extraordinaire xylophone… ou enfin un truc du genre… tout en bambou…où on secoue les machins pour faire des notes !
Une énorme poterie Lapita entière…
Une partie du musée est consacrée à l’incroyable histoire du Roi Ru Mata, chef tribal emblématique du 16ème siècle qui a réussi à unifier un grand nombre de tribus entre différentes îles du Vanuatu, charismatique il a apparemment réussi à instaurer la paix… la partie la plus incroyable concerne son enterrement à la fin de sa vie. Une coutume d’époque consistait à enterrer avec le défunt mari, son épouse, elle, encore vivante… Dans le cas du Roi Ru Mata, c’est plus de 40 personnes qui ont été enterrées vivantes autour de sa dépouille, des femmes, mais aussi des hommes, pour qui c’était un immense honneur de mourir aux cotés de ce Chef. Une précision, tout le monde était fin saoul au kava pour pouvoir supporter l’épreuve de se faire enterrer vivant.
A l’arrivée des premiers missionnaires, cette coutume d’enterrer vivante l’épouse du défunt mari a été évidemment vite interdite, mais apparemment certaines femmes se seraient rebellées auprès des missionnaire pour avoir le droit de se faire enterrer au près de leur mari… comme quoi le poids des coutumes.
Une précision intéressante, que m’a rapporter notre archéologue préféré, c’est que l’établissement des chefferies en Kalédonie correspondrait à la période du Roi Ru Mata et que selon lui ces deux histoires pourraient être imbriquées. Les kanaks qui vivaient jusque là en tribu isolés, seraient passé à une structure sociale plus complexe par l’établissement des chefferies tels qu’on les connait aujourd’hui, c’est à dire en solidarisant les tribus et les clans…
“Gud tu mas !”
Voilà on touche à la fin, dernier nakamal, face à Erakor island…
Bon ben voilà, pas grand chose à dire en conclusion de ce récit, j’ai dit ce que je voulais dire… Le retour a été dur au moins deux semaines pour s’en remettre, non pas qu’on vit en enfer loin de là, mais le Vanuatu parait vraiment loin de la Calédonie malgré la proximité géographique. Il y a de nombreux points communs évidemment mais il y a de grandes différences qui semblent malheureusement indélébiles… Aaah l’Histoire quand tu nous tiens………
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