Vanuatu 2009: 3ème partie: Ambrym (suite)
Au programme pour les 2 jours suivants, petite visite à ces messieurs Marum et Benbow, les 2 gros volcans de l’île. En fait il y a 4 cratères actifs, ces 2 gros, et 2 plus petits .
Et c’est parti pour 7H de marche!! 2H30 pour remonter la rivière de lave, avec la forêt de palmiers et de fougères arborescentes en perspective!
Ah ça au début on a le sourire!!! ça va pas durer…
Là, c’est le début de l’ascension!!! un mur de lave face à nous. Pas de problème, on y va. c’est comme ça pendant 3H, une super côte bien raide, suivie d’un plat relatif!
C’est comme ça Ambrym, ça pinaille pas!
Sur les plateaux, entre les ascensions, on progresse dans des petits canyons peu profonds mais escarpés où les palmiers dominant donnent une ambiance particulière. La strate de végétation inférieure est largement dominée par les fougères. Ce sont des forets relativement pauvres au niveau du nombre d’espèces mais bien originales quand même. Malgré l’aspect préhistorique (effet “fougère arborescente”) de ces forets fermées, elles sont jeunes car elles brulent “régulièrement” mais elles poussent très vite, la richesse minérale et le climat aidant.
En tout cas ca fait plaisir de voir des montagnes recouvertes de forêt de bas en haut, sans une petite coulée d’érosion, si fréquente en Kalédonie.
Vue sur la côte sud-ouest se dégage, malgré le voile nuageux.
Dernière petite mais raide ascension et on tombe d’un coup sur la plaine de cendre, rupture nette de paysage ! En fond les cratères.
On installe le camp de base on grignote un coup… et c’est reparti pour 1h30 pour atteindre les cratères.
Au début, relativement plates, on découvre les rivières de saison des pluies, qui parcourent la plaine de cendre.
La moindre surface verticale de ces rivières est colonisé par le végétale. grâce au vent elles récupèrent les spores et polènes.
Quelques herbacées, pas mal de lygopodium (fougères), on découvre parfois une orchidée: une pointe de violet dans ce désert gris !
On tombe sur un fleuve à sec… c’est long !
On approche, ca commence à sentir le souffre, qui se transforme en acide sulfurique au contact des zones humides… ca pique les bronches un peu : on sort les masques !
On passe au pied du Marum.
On est rentré dans la caldéra géante, 12km de diamètre. Plusieurs cratères sont donc présents. Un premier petit cratère qui fume beaucoup on ne voit pas le fond et puis John dit qu’il y a des fumées bleues pas bonnes du tout apparemment, faut faire gaffe au vent qui tourne. Dernière petite ascension et on tombe sur un autre cratère de La Vallée (!), bien actif mais très fumant en ce moment.
Troisième cratère en importance, le bouillonnement est bien audible. L’impression de puissance est là! Mais on ne voit pas bien la lave, juste un rougeoiement.
On découvre des roches de toutes les couleurs.
Dédicace !
Quoi, ca pue ?
Mais déjà on doit retourner au camp avant la nuit. On longe une coulée récente (1983) à la surface très torturée.
La fin de journée approche… pas de nakamal ce soir !
Mais c’est que ça commence a cailler ! Un feu un thé chaud…vite.
Au petit matin, 5h, le petit cratère de La Vallée fume bien….
… le Benbow à gauche et le Marum à droite aussi… Joli spectacle.
La descente sera dure, très dure, sous un soleil de plomb, la raideur des pentes casse bien les genoux après une assez mauvaise nuit sur le sable.
Le reste de la journée sera consacré au repos, à la baignade, la sieste, on passe de très bons moments avec les gens, car demain il faut déjà partir !
“Maud, on peut tourner tes cheveux ? ”
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